Sur cette planche, Jean-Jacques Audubon dépeint le plumage nuptial coloré du grèbe esclavon et ses yeux rouge vif. Au printemps, le plumage de cet oiseau migrateur passe d’un gris et blanc à un marron et noir éclatant. Ici, M. Audubon illustre un mâle adulte avec son plumage nuptial et une jeune femelle avec son plumage non nuptial gris et blanc.
Cet oiseau peut gracieusement soulever ou abaisser à son gré les aigrettes orangées situées derrière ses yeux, aussi appelées cornes. Ces aigrettes prennent trois semaines pour atteindre leur taille maximale, juste à temps pour la saison de reproduction.
Le grèbe esclavon est plus petit que les autres oiseaux marins, mais vole aisément. Après un voyage sur la rivière Ohio, M. Audubon a été émerveillé par une volée de grèbes « qui sont arrivés en volant à une hauteur considérable dans le ciel » […] témoignant ainsi de leur « agilité hors pair » […] et de leur « capacité à piquer avec une grande rapidité »*.
Selon un rapport publié en 2009, la population de grèbes esclavons dans l’ouest du Canada a diminué de 14 % au cours des trois générations (ou 12 années) précédentes en raison de la perte de leurs aires de reproduction**.
Détails
* John James Audubon, Ornithological Biography, Or An Account of the Habits of the Birds of the United States of America: Accompanied by Descriptions of the Objects Represented in the Work Entitled The Birds of America, and Interspersed with Delineations of American Scenery and Manners, volume III, Adam & Charles Black, Édimbourg, 1835, p. 429 et 430 [traduction].
** Comité sur la situation des espèces en péril du Canada (COSEPAC), Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la Grèbe esclavon Podiceps auritus – Population de l’Ouest, Population des îles de la Madeleine au Canada, Ottawa, 2009, p. v.