La crécerelle d’Amérique est le plus répandu des falconidés en Amérique du Nord. De la taille d’une tourterelle triste, c’est également le plus petit des faucons. Son nom latin, Falco sparverius, signifie « faucon des moineaux », en référence à son avidité pour les passereaux (oiseaux percheurs).
Jean-Jacques Audubon a peint cette aquarelle en 1836. Sont illustrés sur cette planche le comportement alimentaire de la crécerelle d’Amérique et sa proie de prédilection. Perchés sur un noyer cendré, un mâle s’apprête à fondre sur une sauterelle (quadrant inférieur droit), tandis qu’une femelle est sur le point de dévorer un petit oiseau (quadrant supérieur droit).
Fasciné par cet oiseau, Audubon alléguait qu’il n’y avait « guère, aux États-Unis, de faucons plus beaux, ou à moitié aussi nombreux, que ceux de cette petite espèce active » [traduction]. Il affirmait que dans les États du Sud, l’hiver, on pouvait voir des crécerelles dans « presque tous les champs abandonnés, vergers, fermes et potagers » [traduction].
Lorsque l’aspect du mâle et de la femelle d’une espèce diffère, on parle de dimorphisme sexuel. Chez la plupart des rapaces, le dimorphisme est lié à la taille, celle de la femelle surpassant généralement celle du mâle. Dans le cas qui nous intéresse, la femelle peut être jusqu’à 15 % plus grosse que le mâle. L’espèce présente aussi une forme de dimorphisme beaucoup plus rare chez les rapaces : les deux sexes se distinguent par leur plumage. Les ailes et la calotte sont bleu-gris chez le mâle, alors qu’elles sont brun-roux avec de nombreuses zébrures noires chez la femelle. Comme le montre la planche d’Audubon, chez l’un comme chez l’autre, la face est traversée de deux raies noires verticales.
La crécerelle d’Amérique peut survivre dans divers milieux et habitats dans les Amériques. Les ornithologues ont identifié 17 sous-espèces.
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