Les fleurs boréales : les oiseaux de neige – poésies canadiennes de Louis Fréchette

Points de mire de la collection

Les fleurs boréales : les oiseaux de neige – poésies canadiennes de Louis Fréchette

Le givre étincelant, sur les carreaux gelés,  
Dessine des milliers d’arabesques informes;  
Le fleuve roule au loin ses banquises énormes;  
De fauves tourbillons passent échevelés.

        Extrait de « Décembre », poème tiré du recueil Les fleurs boréales : les oiseaux de neige – poésies canadiennes, 1881 (page 173)

Homme aux multiples vocations, Louis Fréchette a été poète, journaliste et avocat, de même que député à la Chambre des communes du Canada de 1874 à 1878. Considéré comme l’une des plus grandes personnalités littéraires québécoises du XIXe siècle, il est l’auteur de plusieurs ouvrages de prose et de poésie. C’est en 1879 qu’a été publiée au Québec la première édition de son recueil de poèmes Les fleurs boréales : Les oiseaux de neige.

Ce recueil de poèmes s’inscrit dans un style d’écriture mettant à l’avant-plan l’environnement dans lequel œuvre l’auteur. Fréchette y décrit avec grandeur des paysages de régions du Canada qui changent au fil des saisons. Il y fait également l’éloge de la nature canadienne en explorant des thématiques en lien avec la faune, la flore et le climat. Cet engouement pour le monde rural et régional se traduit dans le titre de ses poèmes, comme « Jolliet », « La forêt canadienne », « Décembre » et « Le Niagara ».

En 1880, Fréchette a reçu pour cette œuvre le prestigieux prix Montyon de l’Académie française – accompagné d’une somme de 2 500 francs – devenant le premier Canadien ainsi honoré. L’année suivante, son recueil a été publié pour la première fois en France.

Détails

  • Fait intéressant, Victor Hugo, poète et écrivain français du XIXe siècle, était l’idole de Fréchette. Selon des spécialistes, l’influence hugolienne est indéniable dans les textes de Fréchette, notamment l’utilisation de l’alexandrin et le recours à la comparaison comme figure de style.
  • La Bibliothèque du Parlement possède dans ses collections deux exemplaires de ce recueil; le plus ancien étant un exemplaire de l’édition française, publiée chez E. Rouveyre et Em. Terquem à Paris, en 1881; l’autre étant un exemplaire de la troisième édition, publiée chez C.O. Beauchemin à Montréal, en 1886.
  • La reliure des deux exemplaires a été remplacée possiblement dans les années 1960-1970. L’édition de 1881 comporte 264 pages et possède une reliure demi-cuir mesurant 18 cm de hauteur sur 12,6 cm de largeur sur 2,4 cm d’épaisseur. L’édition de 1886, dont la reliure a été cousue à la machine, comporte 278 pages et mesure 17,7 cm de hauteur sur 11,5 cm de largeur sur 2,9 cm d’épaisseur.
Une feuille de papier tamponné sépare la gravure du portrait de Louis Fréchette, à gauche, et la page titre à droite.

Pour empêcher le transfert de couleur et d’acidité, une feuille de papier tamponné sépare la gravure du portrait de Louis Fréchette, à gauche, et la page titre de l’édition française de 1881, à droite.

Le poème « La forêt canadienne »

Le poème « La forêt canadienne » dépeint des caractéristiques de l’automne au Canada.

En-tête décoratif en noir et blanc au début du poème

L’édition de 1886 du recueil de poèmes comporte d’élégants en-têtes décoratifs au début de chaque poème.