(Mention de source: © Marc-Antoine Zouéki)
Entre poésie, nouvelle, roman et littérature pour enfants, Marie Célie Agnant, construit une œuvre substantielle, où s’inscrit, de façon prégnante, la mémoire et les souvenirs.
Écrivaine présente et attentive au monde qui l’entoure, la création littéraire se veut pour elle en premier lieu, un tissage entre poésie et prose. Elle y aborde entre autres les thèmes tels la condition des femmes, l’exclusion, la solitude, le racisme, l’exil.
Ses textes portent ainsi le sceau de la poésie et de la violence issue des sociétés postcoloniales, et mettent en lumière l’exigence fondamentale que l’auteure s’est fixée : le refus de la posture de spectatrice et de la complaisance, particularité dont témoigne l’engouement que suscitent ses écrits. C’est ainsi qu’elle a voyagé sur tous les continents, invitée dès la parution de son premier ouvrage principalement dans le réseau international des universités. Elle se place ainsi dans la liste des auteures ayant le plus représenté le Québec et le Canada à l’étranger lors de colloques et conférences ou pour prendre part à des jurys.
Conteuse, elle anime ici et ailleurs principalement dans le milieu scolaire des ateliers d’écriture et surtout de contes, genre littéraire, qu’elle considère comme une passerelle vers l’apprentissage des langues.
Un ouvrage collectif, Paroles et silences chez Marie-Célie Agnant, rédigé par une douzaine d’enseignants de littérature de tous les horizons, dirigé par Colette Boucher et Thomas Spear (Editions Khartala, Paris, 2013), souligne son apport à l’écriture et à la littérature.
Finaliste du Prix Desjardins (1995) et du Prix du Gouverneur Général (1995), Prix Gros sel, Grands enfants de Belgique en 2011 pour La Légende du poisson amoureux; elle reçoit en 2014 le Prix de Création en prose de la SODEP (Société de développement des périodiques culturels québecois) et en 2017, le Prix Alain Grandbois de l’Académie des lettres du Québec pour son recueil de poésie Femmes des Terres Brûlées.