Surnommée « le joyau de la couronne de la Colline du Parlement », « la grande dame », le « gâteau de noces » et « la plus belle salle du Canada », cette merveille architecturale est la salle de la Bibliothèque principale.
La Bibliothèque principale sera fermée pendant les 10 prochaines années, pendant lesquelles l’édifice du Centre fera l’objet d’une cure de jeunesse qui comprend sa restauration, sa réhabilitation et sa modernisation. Vous pouvez suivre la réhabilitation des édifices du Parlement en consultant le site Web du gouvernement du Canada. La Bibliothèque continue d’appuyer le Parlement depuis cinq succursales, nouvelles ou rénovées, réparties dans la Cité parlementaire.
La présente section vous permet d’explorer quelques détails architecturaux uniques de la Bibliothèque principale pendant la fermeture de l’édifice.
L’histoire de la Bibliothèque
Peu après que la reine Victoria a choisi Ottawa pour accueillir le siège permanent du Parlement du Canada, le ministère des Travaux publics invite les architectes à soumettre leur concept au sujet des édifices du Parlement. Alpheus Todd, bibliothécaire de l’Assemblée législative de l’époque, soumet quelques idées pour la Bibliothèque en s’inspirant largement des Memoirs of Librairies, d’Edward Edwards, et de la nouvelle salle de lecture du British Museum, notamment :
Thomas Fuller et Chilion Jones remportent le concours et amorcent la construction des édifices du Parlement en décembre 1859. La construction de l’édifice de la Bibliothèque s’achève en 1876. Les boiseries intérieures sont pour leur part achevées en 1878.
Style architectural
La Bibliothèque est construite dans le style néogothique de la grande époque victorienne. Ce style architectural était populaire en Angleterre à la fin XIXe siècle. Inspiré de l’architecture médiévale, ce style est éclectique et très romantique, avec une décoration multicolore et de multiples textures.
L’ornementation extérieure, par exemple, comporte trois types de grès. Le mur circulaire est entouré de 16 arcs-boutants surmontés de pinacles. Un dôme à lanterne surplombe la structure.
À l’intérieur, la spacieuse salle de lecture repose sous le plafond en dôme de 40 mètres de haut. Ses murs sont recouverts de panneaux de pin blanc richement sculptés. L’ensemble rappelle une salle capitulaire médiévale.
Construite pour durer
La Bibliothèque est le seul édifice original du Parlement à avoir survécu à l’incendie de 1916. Grâce aux éléments coupe-feu d’origine proposés par Alpheus Todd et à la vivacité d’esprit d’un commis de la Bibliothèque qui n’a pas hésité à fermer les portes d’acier, la Bibliothèque – et le Canada – évite des pertes dévastatrices.
Toutefois, en 1952, l’intérieur de la Bibliothèque subira d’importants dommages en raison d’un incendie d’origine électrique dans le dôme. Il faudra fermer la Bibliothèque pendant près de quatre ans pour la restaurer. Les boiseries seront démontées avec soin et envoyées à Montréal pour être nettoyées et subir un traitement pour en prévenir l’inflammabilité. Une réplique du parquet en cerisier, en chêne et en noyer est également installée.
À la fin des années 1990, la Bibliothèque avait perdu une partie de son lustre d’antan et de sa vocation de salle de lecture. Les magnifiques ferronneries autrefois multicolores étaient maintenant d’un noir uniforme, le plancher de verre original des galeries, qui laissait passer la lumière, avait été retiré et l’intérieur n’était plus qu’un espace de bureau ouvert encombré.
Après une planification minutieuse, la Bibliothèque ferme à nouveau de 2002 à 2006. Les travaux visant à lui rendre sa splendeur victorienne d’autrefois et à moderniser son infrastructure selon les normes contemporaines.